Baby blues d\'une jeune maman

DEUXIEME TRIMESTRE

 

 

 

 

 

Nous pouvons enfin annoncer la bonne nouvelle. Les gens sont contents pour nous, je ne compte plus les phrases du genre « vous verrez c'est génial » ou « profitez en ça passe si vite » ou bien « que du bonheur ». Du coup je me dis que devenir parent est facile et inné. Je ne pense toujours pas à l'accouchement et à « après ». Je n'ai toujours pas grossi, je suis encore malade et j'ai hâte de me sentir enceinte, de sentir le bébé bouger.

Début septembre a lieu la première échographie « officielle ». Pas de risque de trisomie 21 selon la clarté nuccale. Une bonne chose de faite. Quelques jours après, miraculeusement, mes nausées disparaissent, ainsi que ma fatigue extrême. Je mes sens beaucoup mieux mais je ne me sens pas du tout enceinte. Le mois de septembre passe.  A partir de début octobre, tout va s'accélérer. Le 7 octobre, je sens des sortes de bulles dans mon ventre ; c'est une sensation assez différente des bulles de digestion. Deux jours plus tard, je vois le gynéco qui me dit que ce sont certainement les mouvements du bébé, je suis aux anges. A l'examen, il trouve mon col court. Je devais partir en week-end voir mes amis de Besançon, finalement il me conseille de ne pas y aller, les longs voyages en voiture étant risqués. Je dois me reposer quand je ne travaille pas. Ceci ne m'inquiète pas outre mesure. Je suis souvent debout au travail, je vais donc porter des bas de contension. Je vais à la pharmacie pour les acheter ; la pharmacienne me croît à peine quand je lui dis que je suis enceinte de 4 mois. Il est vrai que je rentre toujours dans mes habits. Je suis inquiète que mon ventre « ne pousse toujours pas ». Quelques jours plus tard, comme par miracle, je  me réveille avec un petit ventre ! Je suis heureuse, tellement heureuse que je réveille mon chéri pour lui montrer. Quelques jours plus tard encore, je sens le premier « vrai » coup de pied du bébé. C'est une sensation merveilleuse que jamais je n'oublierai. Je me sens enfin enceinte, épanouie et commence une grande fusion avec mon bébé. A partir de ce moment là, j'ai sans cesse les mains sur mon ventre, à guetter le moindre mouvement. Entre temps, j'ai eu l'entretien du 4ème mois avec une sage femme. Première rencontre avec la maternité ; tout est beau et neuf, je suis rassurée. On remplit le dossier Audipog avec la sage femme et je prévois des cours de préparation à l'accouchement à partir du 8ème mois. En parlant d'accouchement, je n'y pense toujours pas, ça me terrorise. Pour moi l'accouchement, c'est se vider par tous les trous, ça me dégoûte. Le bébé est tout sale, beurk ! Je ne préfère donc pas y penser et rester en fusion avec ce bébé qui bouge dans mon ventre. Je suis la plus heureuse.

Fin octobre, commencent les ennuis…je travaille beaucoup debout et je commence à ressentir des sensations désagréables dans mon ventre, sans trop savoir ce que c'est. Ces sensations s'atténuent un peu quand je m'assois et que je reste tranquille. J'en parle à mes parents gynécologues qui me disent que c'est normal, mon utérus grossit et, par conséquent je le sens. A cette fin octobre, un week-end chez mes parents est prévu pour fêter l'anniversaire de ma sœur. Nous en profitons bien sûr pour voir le  bébé à l'échographie, et nous connaissons enfin le sexe : c'est une petite fille. Je suis ravie ; le sexe m'importe peu mais une petite fille, c'est un peu comme jouer à la poupée, les habits et les coiffures sont plus variés. Mon chéri a une légère préférence pour un petit garçon, mais il est ravi. Nous avons un prénom  et une solution bis ; en effet deux amies doivent accoucher d'une petite fille avant moi, ce serait dommage que tout ce petit monde ait le même prénom.

La semaine suivante, j'ai rendez vous chez le gynécologue pour l'échographie des 22 semaines, l'échographie dite morphologique (eh oui j'ai eu beaucoup d'échographies !!!). Il me confirme que c'est une petite fille, et qu'il n'y a pas d'anomalie. Elle pèse environ 500 grammes, et moi aussi je commence à grossir. Mon col n'a pas bougé, tout va bien. Cependant, je fais beaucoup de route pour aller au travail, il pense que j'aurai des contractions à force de rouler, il me parle alors de m'arrêter en prévention. Je refuse, vu que je ne travaille pas à plein temps. Il est d'accord, à condition de bien me reposer quand je suis à la maison. Il a bien anticipé les choses car ce 5èmè mois est marqué par l'apparition de mes premières contractions, le plus souvent en voiture ou au travail quand je suis debout. Le soir, ça se calme quand je m'allonge. J'ai la sensation que mon ventre se durcit quelques secondes ; je ne ressens aucune douleur mais c'est très désagréable. Pour l'instant, j'ai moins de 10 contractions par jour, la plupart au travail…je commence à être inquiète quand je rentre le soir. Même si ces contractions ne sont pas douloureuses, je me dis qu'elles peuvent tout de même agir sur mon col. Si tel était le cas, le bébé serait encore trop petit pour survivre. Le travail devient alors une corvée et j'attends avec impatience le prochain rendez vous chez le gynécologue, qui me dira si mon col est toujours long. Le 3 décembre, enfin je le vois. Je suis à 5 mois et demi. Mon col n'a pas bougé, je suis rassurée. Cependant, ces contractions embêtent mon gynécologue, et cette fois je suis arrêtée jusqu'à mon congé maternité, avec l'ordre de me reposer. De toutes façons, les contractions sont tellement désagréables que de moi-même, je sais quand me reposer. Mon corps me parle. Je suis assez contente d'être en arrêt, je pense que je serai moins inquiète. Je commence à penser aux cadeaux de Noël, et je fais de nombreux achats sur internet pour éviter de trop voyager en voiture. Je profite également de mon temps libre pour dormir, regarder la télévision, notamment les « maternelles » et « on n'est pas que des parents ». Je communique très souvent avec mon bébé, qui bouge de plus en plus, ce qui me remplit de joie. J'adore regarder mon ventre, qui a l'air habité par un alien. Je ressens des sentiments de plus en plus forts pour ce bébé. Nous vivons vraiment en fusion toutes les deux, j'aimerais rester dans cet état à jamais. Avec l'arrêt du travail, j'ai bien plus le temps de me concentrer sur les mouvements de mon petit bébé et j'ai constamment les mains sur mon ventre afin de ressentir les choses plus intensément encore. Les contractions sont toujours là, mais non douloureuses et moins de quinze par jour, donc pas d'inquiétude.



12/08/2009
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