Baby blues d\'une jeune maman

MON HOSPITALISATION

 

 

 

 

 

 

 

Je sors du cabinet, j'éclate en sanglots et j'appelle mon chéri pour lui apprendre les mauvaises nouvelles. Je rentre chez moi pour préparer ma valise ; je ne sais pas quoi prendre car je ne sais pas combien de jours tout cela va durer. Je ne sais pas si je dois prendre des affaires pour le bébé, peut être que j'accoucherai en avance. Je suis perdue. Mon chéri arrive et nous partons pour la maternité. A peine arrivée je suis prise en charge. On me pose un monitoring, on me perfuse et on me prend ma tension. Je n'ai jamais été hospitalisée avant cela, j'ai peur. Je vais rester en observation sous antihypertenseur. Par contre je n'ai pas de médicament pour les contractions, on laissera faire la nature me dit on. Ensuite, on m'amène dans ma chambre où un repas m'attend. Je suis toujours accrochée d'un côté à ma perfusion, de l'autre au tensiomètre qui se gonfle toutes les quinze minutes. La chambre est immense, et c'est une chambre particulière, je suis contente. Il y a même une télé écran plat. La salle de bain est petite mais très fonctionnelle. Tard dans la soirée, mon chéri rentre à la maison ; je me retrouve seule dans cette grande chambre, et j'ai peur pour mon bébé. Ma tension diminue avec le traitement mais je ne suis pas tranquille ; j'essaie de dormir mais je n'y arrive pas, surtout avec le tensiomètre qui se gonfle toutes les quinze minutes. A deux heures du matin, celui-ci se met à sonner ; j'appelle quelqu'un et on vient enfin  me l'enlever. Les sage femmes ont eu beaucoup de mal à me perfuser, j'ai été piquée plusieurs fois, le tensiomètre commençait à me faire rudement mal…Je me recouche mais le sommeil ne vient toujours pas ; je suis inquiète et la perfusion commence à me faire mal mais je me dis que c'est normal. En fin de nuit, le sommeil vient enfin, mais à 7h30, on m'amène le petit déjeuner. Je me réveille doucement, je mange et ensuite je me mets à pleurer, je suis perdue. Mon chéri ne travaille pas le vendredi, il arrive et me remonte le moral. Je commence à comprendre le fonctionnement du service. Matin et soir, j'ai droit à un monitoring et des prises de tension. Le reste du temps, je regarde la télé, je bouquine, comme à la maison mais tout en étant sous surveillance, ce qui me paraît rassurant. De plus, la nourriture est excellente ! Finalement je m'habitue dès le premier jour à être hospitalisée. Le samedi matin, le 14 février, j'ai tellement mal au bras qu'ils me retirent ma perfusion. La tension étant bonne, ils veulent faire un essai sans traitement. La journée du samedi, tout se passe bien, mis à part mon bras qui a doublé de volume et qui me fait atrocement mal (je ne suis pas une personne douillette..) : j'ai une veinite. Ma sortie est prévue dimanche matin. Mais manque de chance, la tension remonte, il faut donc remettre un traitement, cette fois par voie orale. La sortie est donc repoussée, mais je préfère, je me sens finalement en sécurité, bien plus qu'à la maison. Le lundi, Adeline, une sage femme me parle pour la première fois de déclenchement de l'accouchement pour raisons médicales. Si le bébé souffre, c'est la solution. Heureusement, pour le moment, la petite va bien. D'ailleurs tout le monde va bien car ma tension est redescendue. La sortie est donc prévue pour le mardi 17 février, sous surveillance, avec une sage femme à domicile, 3 fois par semaine, prises de sang, et visite chez le gynécologue le jeudi. Mon chéri vient me chercher en fin de matinée ; nous allons manger au restaurant. Le retour m'inquiète, j'étais finalement bien à la maternité. Le gynécologue qui a autorisé ma sortie pense qu'il serait bon de déclencher l'accouchement à 37 semaines, c'est-à-dire à la fin de cette semaine, à voir avec mon gynécologue.

Justement je vais le voir le jeudi pour faire le point. Ma tension est limite, même sous traitement. L'échographie révèle que la petite a un peu grossi pendant le séjour à l'hôpital mais pour lui, pas assez pour qu'on déclenche. Une semaine de plus pourrait être bénéfique si ma tension est bien contrôlée. Le col n'a pas évolué, toujours effacé et ouvert 1 doigt. Du coup retour à domicile sous haute surveillance avec sage femme, prise de sang, et rendez vous une semaine plus tard. J'ai la consigne de rester au repos complet…retour sur mon canapé. La semaine suivante, le 27 février, le gynécologue paraît étonné que « ça tienne toujours ». Cette fois, le doppler est moins bon, la prise de sang aussi, et la tension est toujours bien limite. Il me dit « qu'il va falloir accoucher », le bébé commence à souffrir de cette situation. Il est de garde le mardi 3 mars, je serai donc déclenchée ce jour, à moins qu'il n'y ait des complications d'ici là. Dans ce cas, je dois aller à la maternité sans attendre. Je repars avec une prise de sang à faire, et une surveillance quotidienne par une sage femme jusqu'au déclenchement, même le week-end. Je suis convoquée à la maternité le lundi après midi et le déclenchement aura lieu le lendemain matin tôt. Nous profitons de notre dernier week-end à deux ; je ne me rends pas bien compte que je vais accoucher, je n'y pense pas trop, en effet, ça me terrorise. J'imagine l'accouchement comme de la boucherie, accompagnée de douleurs insoutenables, tout ça pour voir un bébé tout sale…alors je préfère ne pas y penser et profiter des derniers moments avec le bébé dans mon ventre.



12/08/2009
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