Baby blues d\'une jeune maman

PREMIER TRIMESTRE

 

 

 

Ce mardi 15 juillet, je ressens de drôles de sentiments. Je suis heureuse, très heureuse, depuis le temps que j'en avais envie. Mais en même temps j'ai peur…peur de faire une fausse couche, peur du changement que cela impliquera pour notre vie, peur de ne pas y arriver, peur d'être mère… Ce jour là, je continue ma vie comme si de rien était, un peu dans le vague quand même. Le soir, je mets le test dans une pochette cadeau afin de faire la surprise à mon chéri. Quand il rentre, il ne comprend pas tout de suite. A près quelques instants, ça y est…il est content mais sans plus. Il monte à l'étage et va sur son ordinateur, certainement pour « digérer » la nouvelle.

Peu à peu nous nous faisons à cette idée. Je change mon hygiène de vie : j'arrête de boire et j'évite les aliments supposés dangereux pendant la grossesse, d'autant que je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose. J'ai envie de crier sur les toits que je suis enceinte, malheureusement, il est bon d'attendre la première échographie avant de le faire. Pourtant, ma famille sera rapidement au courant. En effet, mes parents étant gynécologues, ça me rassure qu'ils le sachent. Ils sont plus que ravis, depuis le temps qu'ils attendent…Ma sœur était au courant de nos essais bébé, je lui en ai donc rapidement parlé. Le WE qui suit la découverte de ma grossesse, nous sommes de mariage. Tous les amis lyonnais sont là ; comment cacher cette grossesse débutante ? Etant bonne vivante, aimant la bonne chair, le bon vin et le champagne, ça ne passera pas inaperçu si je ne bois pas d'alcool et si je boude la charcuterie à l'apéritif…Nous avions prévu de rentrer en taxi avec ma meilleure amie et son compagnon. Je leur ai annoncé que je conduirai pour rentrer, ils ont tout de suite compris que j'étais enceinte. Je n'ai pas nié et nous avons un stratagème afin que je fasse semblant de boire ; je prends une coupe et c'est mon chéri ou ma meilleure amie qui la boit en faisant un discret échange coupe pleine-coupe vide. Quelques personnes me font des réflexions mais ça n'ira pas plus loin. Le lendemain, quel bonheur, pas de gueule de bois, presque pas de fatigue…

Nous sommes près de chez mes parents, du coup nous nous donnons rendez vous au cabinet de mon père pour une échographie. Le petit être ressemble à un haricot mais il a déjà un cœur. C'est un grand moment d'émotion car c'est à ce moment là que je me rends compte, concrètement, que je porte la vie. La grossesse date de 5 semaines. Je pensais être enceinte de beaucoup moins que ça. N'ayant aucun symptôme, je me dis que je passerai au travers des nausées…Eh bien non ! Une semaine plus tard, je commence à être hyper sensible aux odeurs et je suis constamment brassée. Je ne supporte plus l'odeur de ma maison et je développe un dégoût pour la viande rouge, que j'adore en temps normal. Je me lave les dents tout le temps, je ne supporte plus le goût des aliments dans la bouche après les repas. Je développe également une hypersomnie ; j'ai tout le temps envie de dormir, ce qui tombe mal car je dois travailler cinquante heures par semaine pendant les congés de mes patrons. Je m'endors comme un bébé à la pause de midi alors que je ne fais jamais de sieste en temps normal. Je rentre dans une phase où je me sens plus malade qu'autre chose. De plus (certaines seraient très contentes), je maigris à vue d'œil. Pourtant malgré les nausées, je m'alimente. Je n'ai pas l'air en bonne santé.

Un  dimanche début août, je vais faire pipi et là, mauvaise surprise, du sang dans la culotte. Nous filons aux urgences gynécologiques, je pleure toutes les larmes de mon corps, je suis persuadée de faire une fausse couche. L'interne me rassure, elle pense que les saignements sont dus à mon col et non au bébé, ce qui est confirmé par une échographie. Le haricot a bien changé depuis la dernière fois, il est bien plus grand et le cœur bat toujours…pas de décollement non plus. Je suis soulagée, le bébé va bien. En ayant peur de le perdre, je me rends compte à ce moment là quels sentiments sont déjà présents en moi pour ce petit être. Je ne suis pas malade, je suis juste enceinte !

Le premier trimestre se termine dans les nausées, la fatigue et la hâte de me sentir enceinte et plus malade. La première visite chez le gynéco, le 21 août, se passe très bien même si j'ai perdu presque 4 kilos. Le bébé a maintenant un aspect de bébé à l'échographie : un corps, des jambes, des pieds, des bras, des mains, un cerveau…je suis émue, d'autant que tout est normal, nous pourrons enfin crier sur tous les toits que l'on attend un petit bébé pour le 16 mars.



11/08/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres