Baby blues d\'une jeune maman

RETOUR A UNE VIE HEUREUSE

 

 

Moralement, je vais de mieux en mieux, je languis la reprise du travail. Je ne suis décidément pas faite pour rester à la maison élever mes enfants ! La psychologue me fait comprendre que ça ne fait pas de moi une mauvaise mère. Elle pense qu'il faut vraiment que je m'enlève de la tête ces fameux clichés de sociétés : une jeune mère est toujours heureuse et radieuse, l'amour maternel est inné, l'instinct maternel existe forcément, une bonne mère ne travaille pas (et le désire encore moins !!!) etc…la mère d'un enfant est la meilleure mère qui puisse exister pour lui. Je me rends compte que  je ne serai jamais une mère poule, ce qui ne m'empêche pas d'aimer ma fille, et ce qui ne m'empêchera pas de l'élever correctement. Beaucoup de mamans doivent bondir en lisant ces mots, mais chaque maman est différente. C'est sûr, je fais partie d'une minorité…quoiqu'il est difficile d'estimer ce genre de choses car le sujet est tabou dans notre société. Il est vrai qu'en grattant un peu, on se rend compte que certaines femmes n'osent pas parler de leurs difficultés. Leurs problèmes ne se résolvent pas, elles souffrent en silence et c'est le début de la dépression du post partum. Eh oui, la grossesse et l'accouchement sont de tels bouleversements qu'il est normal d'avoir besoin de temps pour s'en remettre physiquement et psychologiquement. Chaque femme devrait le savoir, mais personne ne le dit.

Le mois de juin se passe sensiblement comme le mois de mai, si ce n'est que nous avons beaucoup voyagé avec la petite: Nîmes, Besançon...cela me permet de me rendre compte qu'un enfant ne bloque pas forcément ses parents à la maison, ce qui est une bonne chose. Ce mois est aussi marqué par la période d'adaptation chez la nounou. Je n'appréhende pas du tout de lui laisser mon bébé, j'ai toute confiance. Nous sommes souvent venues la voir en promenade. Au début, je laisse ma petite pour mes rendez vous de rééducation du périnée avec une sage femme à la maternité. Je conseille à toutes les femmes de faire cette rééducation. Le fait de revoir une sage femme permet de faire le point sur l'après grossesse, de reparler de la grossesse, de l'accouchement, des joies et des difficultés. La petite s'habitue parfaitement à aller chez la nounou, elle adore les autres enfants et s'amuse comme une folle. Du coup, elle est fatiguée quand je la récupère et se met enfin à dormir un peu la journée. C'est horrible à dire, mais depuis que la petite va un peu chez la nounou, je me sens un peu plus libre, bien que les instants sans elle soient courts. Ce mois de juin passe donc très vite.

 Début juillet, je retourne travailler. Je suis contente, mais en même temps, j'appréhende de ne plus savoir rien faire. Finalement, tout se passe bien. Je suis ravie de travailler, je retrouve un semblant de vie sociale. Et enfin, je ne suis plus à la maison. Le soir, quand je retrouve mon bébé, je suis heureuse, et mon amour pour elle est maintenant une évidence. Faisant autre chose la journée, je suis beaucoup plus patiente avec elle, je prends beucoup plus de plasir à m'occuper d'elle, à jouer avec elle. Bref, je profite enfin pleinement de mon bébé. Je suis enfin heureuse. Mi juillet, j'ai un rendez vous chez la psychologue. Elle me trouve radieuse et en total accord avec mon bébé. Eh oui, j'ai amené ma petite et je suis fière de la lui montrer. Elle me demande comment je vois l'avenir de ma psychothérapie. Je lui dis que je pense être guérie, mais c'est elle la professionnelle et c'est à elle de juger. Elle pense comme moi! Finalement, le remède à mon mal aura été la reprise du travail! Une bouffée d'oxygène...et je ne culpabilise même pas car ma petite est heureuse chez la nounou. Elle y va trois jours par semaine. Elle a plein de petites copines, et elle est la plus petite, donc elle attire toutes les attentions, ce qu'elle adore. Chez la nounou, elle dort 2h le matin, et 2h l'après midi en général. Elle est beaucoup plus zen depuis que je travaille, moins de pleurs et de crises de nerfs...comme quoi je devais lui transmettre un stress. Maman zen, bébé zen...

Au final, il aura fallu quatre mois pour régler mes problèmes d'adaptation. J'ai eu de la chance d'avoir un chéri très présent et très compréhensif, ainsi qu'une prise en charge rapide. Maintenant, notre petite famille est parfaitement heureuse. La petite est très éveillée et sourit tout le temps...

 



12/08/2009
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